En ce Mois du patrimoine italien, portugais et philippin, nous avons sélectionné pour vous des livres pour enfants de 0 à 8 ans qui offrent une belle occasion de découvrir ces pays et leurs cultures ainsi que des personnages attachants que l'on peut intégrer dans nos apprentissages afin de prévenir des mécanismes d'exclusion sociale. Livres sur le patrimoine philippin :sous-marins enchanteurs. Côté terre, des paysages sublimes, composés de rizières en terrasses, de volcans et de cascades. Reste à trouver l'île de ses rêves et à profiter de la douceur de vivre ! Au coeur de chaque destination. Préparer son voyage selon ses envies. Des chapitres dédiés à l'organisation du séjour et des itinéraires thématiques. Vivre des expériences uniques. Des cahiers photos, la sélection des sites à ne pas manquer et des meilleures activités. Sortir des sentiers battus Nos auteurs quadrillent le terrain à la recherche des lieux les plus secrets. Et aussi...Un chapitre sur la plongée. Toutes les activités de plein air. Un focus sur la culture, les arts et la société philippine. » - Leslibraires.ca
Livres sur le patrimoine italien :antiques, gastronomie, régions viticoles, fêtes, îles et plages de rêve, musique et danse, entre autres. Avec des clés pour préparer son trajet ainsi que des informations sur les régions à ne pas manquer. » - Leslibraires.ca
merveilleuse aventure grâce à l’affection de ses petits-enfants, Guido et Giacomino, venus exprès de Montréal. Mais, avant de s’amuser, il lui faudra affronter le seigneur Tramontano, le vent redoutable, qui menace dangereusement ses arbres. » - Leslibraires.ca Livres sur le patrimoine portugais :
art à Porto, les voies romaines entre Braga et Astorga.» - Les libraires.ca portugais avec Joana et Pedro ! » - Leslibrairies.ca D'autres livres pour les enfants sur le Portugal , l'Italie et les Philippines à nous suggérer ? Écrivez nous à [email protected]
En ce Mois national de l'histoire autochtone (MNHA) , nous avons sélectionné pour vous des livres rédigés par les communautés autochtones et inuites du Québec et du Canada.
Un récit touchant sur les relations intergénérationnelles et une initiation tout en délicatesse à la découverte d'un épisode plutôt sombre de l'histoire du Canada.'' - Schlastic.ca
Raconté de façon lyrique et tendre par une mère parlant à son petit « Kulu », mot inuktitut pour désigner affectueusement les bébés et les jeunes enfants, ce livre superbement illustré est empreint des valeurs inuites traditionnelles de l'amour et du respect envers la terre et sa faune.'' - Les libraires
lecteurs de tous les âges au moyen de mots soigneusement choisis. Magnifiquement illustré par l’artiste Nicole Neidhardt, l’album encourage les enfants à être gentils avec les autres et avec eux-mêmes. '' - Librairie Racine ( 2 à 7 ans )
relate leur magnifique histoire peinte par Corbeau, le Joueur de tours, personnage familier de la tradition orale des peuples autochtones au Canada. Une fois, par ses talents légendaires, il transforma le ciel de la nuit en tableau, grâce à ces millions et millions d’étoiles qui, fidèlement, veillent sur nous.'' - Les librairies.ca
son papa ne lui ouvre pas les bras? Wowgwis (wow·kwis) : mot mi’gmaq pour renard '' - Édition Hannenorak Vous avez des livres à nous proposer ? Écrivez-nous à [email protected] Pourquoi aimons-nous autant les livres sur la rentrée à la maternelle ou la transition scolaire ?5/29/2024
Sommes-nous outillés pour aborder les différentes réalités et besoins des enfants dans leur transition vers la maternelle ? IntroductionLors d’une visite dans une bibliothèque située à Montréal-Nord, j’ai demandé à une préposée à l’accueil s’ils avaient des livres sur la rentrée scolaire ou la transition à la maternelle. Elle m’a répondu «oui» et m’a dirigé vers quatre (4) livres qu'ils avaient en leur possession à ce moment-là. Sur les quatre livres, trois (3) montraient en page couverture des animaux transformés en humain comme personnage principal. Consciente que nos bibliothèques grouillent de plusieurs ouvrages sur la rentrée scolaire, j’ai choisi de réaliser une analyse critique de ces quatre livres proposés par l’employé de la bibliothèque, qui tiennent compte des critères en matière d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI). 1. L'utilisation d'animaux comme des personnages humainsJe m'intéresse de plus en plus à « l'anthropomorphisme » dans les histoires pour enfant. L'anthropomorphisme, selon le dictionnaire Larousse.fr, est : une « Tendance à attribuer à Dieu, les sentiments, les passions, les idées et les actes de l’homme ». Ou une «Tendance à attribuer aux animaux et aux choses des réactions humaines » ( dictionnaire Robert ) . J'éprouve parfois un malaise quand on utilise trop d'histoires qui transforment des animaux en humains plutôt que d'utiliser...de vrais humains. Lorsqu’il est utilisé à bon escient, le livre permet la transmission de connaissances diversifiées sur le développement durable, comme l’environnement, la biodiversité et la nature qui nous entoure. En transformant les animaux en humains, on rate une occasion en or d'éduquer correctement les enfants sur la biodiversité et de partager des connaissances véridiques sur les animaux. De plus, les enfants ne sont pas dupes ! Ils comprennent rapidement que dans la vraie vie, un âne ne se tient pas debout sur ses pattes arrière et ne fait pas du vélo… (source et extrait de l'article sur l'anthropomorphisme dans les histoires pour les enfants : pour ou contre ? ). Que voulons-nous pour les enfants? Désirons-nous leur transmettre, par le biais du livre, une éducation sur le développement durable tel que le respect de l'environnement, de la nature et des vrais animaux? Ou désirons-nous se contenter de leur enseigner « l'humanité à l'égo surdimensionné»? Therme repris dans la chronique de Boucar Diouf, du journal Lapresse qui aborde l'empathie sur la biodiversité et sur l'humanité a l'égo surdimensionné. Le fait de transformer les animaux en humains dans le livre est-il un moyen équitable et qui rend justice aux principes environnementaux ? 2. Le manque de modèles représentatifs de la diversité montréalaiseQu'on s'entend pour dire qu'il est rare à Montréal de côtoyer des ours et des renards sur nos routes composées de magnifiques cônes orange ! La diversité culturelle à Montréal est une richesse. Malheureusement, en parcourant les livres sur la transition à la maternelle, je n’ai trouvé qu’assez peu ou très rarement cette diversité montréalaise. Montréal-Nord est le secteur qui accueille le plus grand nombre de familles immigrantes (41,7 %), ainsi qu’un des secteurs comptant le plus grand nombre de familles vulnérables. Il est important que les communautés ethnoculturelles et la diversité des familles soient représentées dans les histoires. Est-ce que ce n’est pas une preuve d’intérêt et d’ouverture lorsqu’on partage des histoires sur ces diverses réalités ? 3. Donner l'exempleOn peut parler, par exemple, de la transition vers l’école d’accueil, des défis et des réalités touchant les enfants de nouveaux arrivants. On peut aussi parler du « Non, je ne veux pas aller à l’école » parce que je ne parle ni anglais ni français. Ou des défis particuliers dans la transition vers la maternelle pour un enfant autiste. Ou encore des défis dans la transition vers la maternelle pour un enfant élevé par des parents séparés, divorcés ou célibataires. Ou des défis liés à la transition vers la maternelle pour les familles qui n’ont pas les moyens de payer un repas de qualité ou des vêtements adaptés à leurs enfants. Ces enfants, oubliés dans la littérature jeunesse, font également partie du système scolaire et éducatif québécois. Ils ont besoin, tout comme les autres enfants, d'avoir des modèles positifs auxquels s'identifier. Créons moins de livres avec des animaux transformés en humain et produisons davantage de livres mettant en scène des personnages ayant vécu des expériences similaires à celle des enfants issus des milieux diversifiés. Ces histoires doivent être inspirantes et montrer des exemples positifs pour les jeunes. Je pense à l’histoire de Luguentz Dort, ce joueur de basketball repêché par la NBA qui est né à Montréal-Nord de parents haïtiens ayant immigré au Canada vers l’âge de 21 ans. On peut facilement imaginer les défis liés à la langue, à la maternelle et à la transition culturelle (passage de la culture haïtienne à la culture québécoise) auxquels le jeune Luguentz a pu être confronté. Si le livre raconte son histoire et décrit comment il a surmonté ces difficultés, il sera certainement utile pour les enfants qui vivent des situations similaires ou différentes. ConclusionJe souhaite conclure cette analyse sur une note positive. Les livres proposés par l'employé de la bibliothèque peuvent s’avérer encourageants et apaiser le cœur des enfants qui font leur entrée à la maternelle. Ils permettent de rassembler un grand nombre d’enfants autour d’un sujet commun, plutôt que sur des défis spécifiques. En outre, les livres sur la transition à la maternelle permettent aux enfants de se rassurer et de voir le positif dans cette nouvelle aventure. Sources :
- Anthropomorphisme, dictionnaire Robert.fr -Faudra enfermer ce psychopathe, Boucar Diouf, chroniques Lapresse, 25 mai 2024 (https://www.lapresse.ca/actualites/chroniques/2024-05-25/faudra-enfermer-ce-psychopathe.php) - l'anthropomorphisme dans les histoires pour les enfants : pour ou contre ? , www.touktouk.com - Luguentz Dort, wikipédia.org ( https://en.wikipedia.org/wiki/Luguentz_Dort) Mise en contexteDans un contexte de diversité culturelle, dans les services de garde éducatifs à l’enfance (SGÉE), on côtoie des familles de différentes communautés. Parmi celles-ci, on compte les familles autochtones. Le terme « Autochtone» englobe les Premières Nations, les Inuit et les Métis. Selon le site internet du gouvernement du Québec : Les 10 Premières Nations et la nation inuite représentent un peu plus de 1 % de la population du Québec. Une histoire qui met en valeur un village nordique et certains aspects du mode de vie des Inuits.Parmi les modes de vie, on retrouve des mots en inuktitut, c’est-à-dire la langue maternelle partagée par des Inuit. Près de 75 % des Inuits du territoire du Nunavut ont l’inuktitut pour langue maternelle. Le gouvernement du Nunavut a choisi le terme « l’inuktitut » pour représenter tous les dialectes du Nunavut, y compris l’inuktitut et l’inuinnaqtun (source : Qu’est-ce que l’inuktitut). On y trouve également des sons et des symboles inuits. ÉquitéL’utilisation d’histoires de communautés inuites par le moyen du livre, ouvre des portes sur les sagesses, les réalités et les luttes des communautés autochtones. Elle tisse ainsi un lien indéfectible entre les autochtones et l’histoire du Québec, du Canada ou d’ailleurs dans le monde. DiversitéÀ travers les pages, les enfants apprennent des mots en inuktitut et découvrent les différents aspects du mode de vie inuit. Ce dernier devient alors une clé ouvrant sur la diversité de l’expérience humaine qu’on apprend à connaître, à comprendre et à respecter. InclusionDans notre quête d’un monde où chaque communauté trouve sa voix, le livre se révèle un pont précieux pour aller à la rencontre entre les peuples, pour partager des histoires et pour mettre en valeur le patrimoine des communautés autochtones du Canada dans l’éducation auprès des enfants.
Mise en contexteDans la politique du biculturalisme canadien, le Canada reconnaît deux langues officielles : le français et l’anglais. La langue française, qui est en position de minorité linguistique au Canada, est au cœur des priorités du Québec pour protéger la langue francophone par l’entremise de la Charte de la langue française. En contexte pluriethnique, on reconnait que les enfants s'expriment avec des langues maternelles non reconnues par la politique du biculturalisme canadien, dont la langue espagnole, l'arable, le créole, le roumain, les langues autochtones et autres. Pourtant, des études démontrent que l’accessibilité à la langue maternelle et sa préservation ont des effets bénéfiques sur le développement durable, en éducation et sur le bien-être des enfants. En effet, la langue maternelle permet :
La sécurisation culturelleLa sécurisation culturelle est une approche qui reconnait la présence des iniquités vécues par les Autochtones et qui cherche à combler ces écarts par des pratiques sécurisantes. [Le modèle] comprend trois niveaux au sein desquels les membres de la haute direction et les gestionnaires agissent sur l’environnement, l’organisation ainsi que les soins et services. Ces niveaux sont interconnectés et nécessitent des interventions simultanées. Les 4 principes directeurs du modèle :
Source : Picarou, É., & Québec (Province). Ministère de la santé et des services sociaux. Direction des communications (1999- ).(2021). La sécurisation culturelle en santé et services sociaux :vers des soins et des services culturellement sécurisants pour les premières nations et les inuit (Édition mars 2021). la Direction des communications du Ministère de la santé et des services sociaux. Retrieved 2023, from http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/4303680. Une sécurisation culturelle qui est de plus en plus utilisée en travail social auprès des enfants issus de l’immigration pour préserver leurs héritages personnels, familiaux, francophone et/ou anglophone. Selon l'Unesco« En 2018, on compte plus de 6 000 langues partout sur la planète. Parmi celles-ci, 80 sont utilisées comme langue maternelle par 80 % de la population mondiale. Le 20 % restant parle donc plus de 5 900 langues. L'anglais est la langue maternelle de 1,5 milliard d’individus. Suivent le mandarin (1 milliard) et l'espagnol (567 millions). 274 millions de personnes considèrent le français comme langue maternelle, qui arrive en sixième position. Selon certains experts, si la tendance se maintient, dans 100 ans, uniquement 200 langues seront parlées dans le monde. Et dans 200 ans, l’humanité n’aurait pas plus de 100 langues différentes à sa disposition. » Source: langues maternelles un joyau de l'humanité, Unesco, Commission canadienne (pour lire l'intégralité de l'article, cliquez ici ) Dans cette logique d'inclusion des langues maternelles des enfants, nous allons faire une analyse critique sous l'angle de la diversité, l'équité et l'inclusion (DEI), du livre «La ville aux mille souris», conte multilingue, de l'auteur Éddy Constantin. Résumé du livre et analyse sous l'angle de DEI(Extrait recueilli sur Amazon.ca) : « Un conte multilingue en roumain, français et anglais, qui fait des clins d’œil au folklore roumain et aux contes classiques. Qu'est-ce qu'une mère ne ferait pas pour sauver son fils? Qu'est-ce qu'un enfant ne ferait pas pour sauver sa maman? Une histoire pour petits et grands sur l'amour maternel et filial. Un lien intergénérationnel entre les enfants et les parents ou les grand-parents issus des communautés culturelles. Première parution pour la maison d'édition MiEVa qui se consacre aux livres multilingues et s'adresse principalement aux enfants de deuxième et troisième génération des familles des communautés culturelles du Canada.» DiversitéL'auteur intègre différentes langues dans le livre. Il traduit l'histoire en français, en anglais et en roumain, ce qui permet aux enfants qui s'expriment en roumain, en français ou en anglais de renforcer leur sentiment d'appartenance à leurs langues maternelles. Ils peuvent ainsi continuer à la préserver et à acquérir des bases solides en lecture et en écriture. ÉquitéLe livre est un moyen de stimuler le langage et d’apprendre une nouvelle langue. Grâce à l’intégration de plusieurs langues dans le livre, les enfants qui s’expriment en roumain peuvent en même temps apprendre le français ou l’anglais tout en respectant leur langue maternelle. Cela permet aussi aux enfants de s’identifier aux cultures qu'ils partagent : celle du roumain, du français et/ou de l’anglais. InclusionGrâce au livre multilingue, les familles et les services de garde éducatifs à l’enfance (SGÉE) peuvent créer un environnement multiculturel où les enfants issus des communautés sous-représentées peuvent exprimer leurs différences culturelles, se sentir davantage en sécurité et apprendre sur les différentes langues qu’ils partagent. Avez-vous d'autres livres multilingues à nous suggérer ? Écrivez-nous à [email protected]
[ Chronique du jeudi ] Les bienfaits de la lecture pour l’apprentissage des enfants sont innombrables. Le livre accompagne les enfants dans leur développement du langage, leur apprentissage d’une nouvelle langue, leur initiation à l’écriture, leur découverte du monde qui les entoure… et renforce leur sentiment d’appartenance à un groupe et à leurs diversités culturelles. - Diversité - Plusieurs enfants s’identifient à différentes cultures. On compte parmi eux les Québécoises et les Québécois nés au Québec et issus de l’immigration, des demandeurs d’asile, des réfugiés, des résidents permanents et des adoptés à l’international. Lili-Rose fait partie de ce groupe. Cette petite fille d’origine haïtienne nous fait rire grâce aux aventures loufoques qu’elle vit et à son désir incessant de gagner. Elle nous présente ses deux cultures (celle familiale et celle québécoise) : on y découvre par exemple des mots en créole dans le troisième tome « Le plus beau des cadeaux », ainsi que les traditions propres à chacune d’elles. - Équité - Cette mixité culturelle dans laquelle Lili-Rose évolue est commune à plusieurs enfants québécois qui fréquentent les milieux éducatifs. Le livre constitue donc un moyen juste et équitable de permettre aux enfants qui partagent une mixité culturelle de s’identifier à ces personnages qui leur ressemblent. - Inclusion - Les aventures de Lili-Rose célèbrent le sentiment d’appartenance aux différentes cultures que partagent les enfants issus de l’immigration. Elles permettent d’établir un environnement, par le biais de la lecture, où les enfants peuvent se sentir fiers d’être Québécois et Québécoises et d’origine diverse. - Appel à l'action - Il y a un manque de livres célébrant la mixité culturelle des enfants. Il faut plus de livres comme ceux de Lili-Rose. Nous encourageons les auteurs et autrices québécois et/ou issus de l’immigration à partager des histoires de ces Québécois et Québécoises afin de garnir les bibliothèques et nos services de garde éducatifs à l’enfance de leurs petites aventures qui touchent beaucoup d’enfants. Si vous connaissez des livres qui célèbrent la mixité culturelle des enfants, contactez-nous à [email protected]. Nous serons heureux de partager vos suggestions sur nos réseaux sociaux et auprès de nos membres. 😊 Où se procurer les aventures de Lili-Rose ?
[ Chronique du jeudi ] En 2018, le Canada comptait au total 60 228 réfugiés et personnes protégées (les demandeurs d'asile) qui ont été admis à titre de résidents permanents. Et 11 377 personnes ont été admises pour des considérations d’ordre humanitaire et d’intérêt public. Dans le livre, l'autrice aborde les valeurs d'équité, diversité et inclusion (EDI) envers les réfugiés. 𝗘́𝗾𝘂𝗶𝘁𝗲́ Selon le dictionnaire Robert, l'équité est une « 𝘝𝘦𝘳𝘵𝘶 𝘲𝘶𝘪 𝘤𝘰𝘯𝘴𝘪𝘴𝘵𝘦 𝘢̀ 𝘳𝘦́𝘨𝘭𝘦𝘳 𝘴𝘢 𝘤𝘰𝘯𝘥𝘶𝘪𝘵𝘦 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘴𝘦𝘯𝘵𝘪𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘯𝘢𝘵𝘶𝘳𝘦𝘭 𝘥𝘶 𝘫𝘶𝘴𝘵𝘦 𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘭'𝘪𝘯𝘫𝘶𝘴𝘵𝘦. » Dans ce livre, l’autrice explique aux enfants que lorsqu’un humain se sent persécuté ou en danger dans son pays (sentiment d'injustice) , il ressent naturellement le besoin de se protéger et de protéger sa famille (sentiment de justice) . Un besoin essentiel, que l'on ressent en chacun de nous, afin de s’épanouir et de se sentir en sécurité là où on vit. 𝗗𝗶𝘃𝗲𝗿𝘀𝗶𝘁𝗲́ L’autrice est partie à la rencontre des réfugiés du Québec afin de mieux connaitre leur parcours, leurs difficultés et leur histoire. Grâce aux témoignages variés qui figurent dans le livre, les enfants pourront avoir une image plus juste et plus réaliste des réfugiés au Québec et ailleurs dans le monde. 𝐈𝐧𝐜𝐥𝐮𝐬𝐢𝐨𝐧 À l'aide du livre, l'autrice partage sa vision d'une société bienveillante, diversifiée et sécuritaire pour tous et pour toutes. Que ce soit à l'école et la vie de tous les jours. Aujourd'hui est la 𝐉𝐨𝐮𝐫𝐧𝐞́𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐝𝐫𝐨𝐢𝐭𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐫é𝐟𝐮𝐠𝐢𝐞́𝐬. Rappelons-nous que 𝘤𝘩𝘢𝘤𝘶𝘯 𝘱𝘰𝘴𝘴𝘦̀𝘥𝘦 𝘭𝘦 𝘥𝘳𝘰𝘪𝘵 𝘢̀ 𝘭𝘢 𝘷𝘪𝘦, 𝘢̀ 𝘭𝘢 𝘭𝘪𝘣𝘦𝘳𝘵𝘦́ 𝘦𝘵 𝘢̀ 𝘭𝘢 𝘴𝘦́𝘤𝘶𝘳𝘪𝘵𝘦́ 𝘥𝘦 𝘴𝘢 𝘱𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘦; 𝘪𝘭 𝘯𝘦 𝘱𝘦𝘶𝘵 𝘦̂𝘵𝘳𝘦 𝘱𝘰𝘳𝘵𝘦́ 𝘢𝘵𝘵𝘦𝘪𝘯𝘵𝘦 𝘢̀ 𝘤𝘦 𝘥𝘳𝘰𝘪𝘵 𝘲𝘶’𝘦𝘯 𝘤𝘰𝘯𝘧𝘰𝘳𝘮𝘪𝘵𝘦́ 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘭𝘦𝘴 𝘱𝘳𝘪𝘯𝘤𝘪𝘱𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘫𝘶𝘴𝘵𝘪𝘤𝘦 𝘧𝘰𝘯𝘥𝘢𝘮𝘦𝘯𝘵𝘢𝘭𝘦 (Charte canadienne des droits et libertés, art.7-Droit à la vie et à la sécurité de la personne ) Témoignage d'une éducatrice à l'enfanceOn est en 2016 et j’ai à ma charge dix (10) enfants âgés de quatre (4) ans au sein d’un CPE. Généralement, les garçons s’entendent bien. Un matin parmi tant d'autres, un garçon du groupe commence à chuchoter un message à l'oreille d'un autre garçon. Puis le deuxième garçon chuchote le même message à l'oreille du troisième garçon. Puis le troisième fait la même chose au quatrième. Au bout de quelques minutes, les neuf (9) enfants blancs se sont regroupés ensemble. Ils se sont mis à faire des commentaires négatifs au sujet du petit garçon métis (mi-blanc, mi-noir). Évidemment, le petit garçon métis ne comprenait pas ce qui se passait et il était très triste face à la situation. Il ne savait pas quoi faire ni comment réagir. À ce moment-là, je me trouvais à la bonne place et j’ai appliqué les sept pistes d’intervention mentionnées plus bas dans l'article. Le résultat a été incroyablement positif : les neuf petits garçons se sont excusés auprès de l’enfant métis et ils ont ensuite joué ensemble. Une situation similaire ne s'est pas reproduite auprès du groupe et au courant de l'année. Mais je me demande si les autres collègues savent comment réagir face à une telle situation. Dans le cadre de la Semaine d’actions contre le racisme (SACR), qui a lieu du 21 mars au 31 mars, nous souhaitons souligner l’importance des personnes impliquées dans l’adoption de gestes concrets pour prévenir le racisme et les comportements d’exclusion sociale dès la petite enfance. Des comportements d'exclusion qui peuvent nuire au bien-être des tout-petits. Témoignages de parents sur les microagressions et le racisme vécus par leurs enfants âgés de 0 à 5 ans.Les effets d'un environnement non adapté pour prévenir le racisme et les comportements d'exclusion sociale.D'après une étude menée, en 2013, auprès des enfants âgés entre 10 à 12 ans, issus de l'immigration, dans 42 écoles de la Capitale, sous l'égide de la sociologue et professeure titulaire à la Faculté des sciences infirmières de l'Université Laval, Louise Hamelin Brabant : Plus de la moitié des répondants ont mentionné avoir subi du mépris, des préjugés raciaux voire du racisme. Des témoignages ont également fait mention de stigmatisation, d'exclusion ou encore d'intimidation. Physique, verbale, ou encore indirecte, cette violence sociale vient généralement d’autres enfants, non-immigrants. Surtout présente en milieu scolaire, elle peut avoir des effets psychologiques, générant stress et problèmes de concentration. Outre ces effets sur la santé, les enfants qui font face au racisme et aux microagressions, peuvent développer une perception négative d’eux-mêmes et de leurs différences. Cela peut entraîner des conséquences sur la construction identitaire et sociale, l'estime de soi et celle des autres. De plus, les enfants qui subissent ou qui font subir ces comportements d’exclusion sociale, qu’ils fassent partie du groupe majoritaire ou minoritaire, si ces comportements sont bien encadrés, peuvent adopter à leur tour des comportements pour prévenir l'exclusion sociale. Quelle structure à mettre en place pour prévenir et pour intervenir lorsqu'un enfant subit des comportements d'exclusion sociale dans son groupe ?Pour faire suite aux témoignages des parents, nous allons vous proposer des pistes d’intervention à adopter et à mettre en place pour prévenir les comportements d’exclusion sociale au sein du groupe. 1. Analyser la composition du groupe. S'agit-il d'un groupe qui partage en grande majorité des expériences migratoires ? Y a-t-il des minorités visibles dans le groupe ? Y a-t-il des enfants qui ont besoin d'un soutien particulier ? Etc. 2. Observer les comportements d'exclusion sociale dans le groupe. Ou, si vous observez qu'un enfant vit de l'exclusion et qu'il est le seul représentant d'une minorité visible dans le groupe, il est probable que son exclusion soit en lien avec le manque de connaissances du groupe sur les différences ethniques de l'enfant. En effet, les comportements d'exclusion sociale reposent souvent sur le manque de connaissances du groupe sur les différences observables. 3. Manifester votre compréhension sur les sentiments de l'enfant qui est exclut du groupe. son intervenante et de son intervenant. Avec leur appui, l'enfant pourra se sentir en confiance pour intervenir lors d'une telle situation. 4. Réunissez le groupe pour partager une histoire sur les différences observables, sur les comportements d'exclusion sociale et l'acceptation de la différence.
à proposer des solutions pour prévenir de telle situation, les enfants participent à la mise en place d'un environnement inclusif pour toutes et pour tous. 5. Faites un lien entre l'histoire et la situation vécue dans le groupe. 6. Invitez les enfants qui ont adopté des comportements d'exclusion sociale à s'excuser auprès de leur ami (e) qui en a été victime.
7. Terminer votre intervention sur une note positive. Voici quelques idées de livres pour enfant qui abordent les différences, les mécanismes d'exclusion sociale et l'acceptation de la différence.Bonne lecture ! 😊 Témoignage :J'ai cinq (5) ans. Je suis en âge de m'exprimer. Mais je ne le fais pas. J'ai le gros motton. Le personnel de l'orphelinat laisse aux enfants plus âgés la responsabilité des plus jeunes. J'ai à ma charge deux (2) bébés. Je choisis de les nourrir et de m'occuper d'eux. Je sais qu'ils souffrent eux aussi. Ils souffrent de l'abandon. À leurs yeux, j’ai l’impression d’être une personne spéciale et utile. Je les comprends et ils me comprennent. Cependant, je n’arrive pas à exprimer ce que je ressens. Quelques mois plus tard, le personnel de l'orphelinat m'annonce que je dois partir pour le Canada. Qu'est-ce que le Canada ? Une fleur? Une orange? Je ne dis rien. Je ne pleure pas. Un jour, deux (2) étrangers viennent me chercher à l'orphelinat. Ils parlent l'anglais. Je parle le créole. Ils m'accompagnent dans l'avion jusqu'au Canada. À l'aéroport, je découvre pour la première fois ceux qui allaient devenir ma nouvelle famille. Celle qui allait devenir ma mère me tend un «coke» ; une boisson pétillante. Je n'ai jamais bu de coke. Le goût est étranger ; son pétillement et sa saveur sucrée ne me reviennent pas. En me dirigeant vers l’extérieur, il fait froid. Sur le sol, je découvre un dépôt blanc. On m'explique qu'il s'agit de la neige : j'ai pensé, à ce moment-là, que c’était du sucre. Les odeurs ! L’effet de nouveauté augmente les sensations olfactives et les autres sens ; le tout m’est apparu plus intense. L’odeur des quatre saisons, la nourriture, l’humidité, etc. : chaque nouvel aliment dégage une odeur différente, ce qui m’empêche d’avoir faim. Ma mère s’inquiète pour mon alimentation ; elle croit que je n’en mange pas assez. J’ai seulement besoin de temps : un temps d’adaptation. À six (6) ans, je rentre dans une classe d'accueil pour apprendre le français. J'écoute et j'observe tout ce qui se passe autour de moi sans dire un mot. Je suis terrifiée. À sept (7) ans, je rentre en classe ordinaire pour la première fois. Mon français est OK. Restent les mathématiques, l'écologie, la géographie, les sciences physiques, l'anglais, etc. J'ai peur de ne pas répondre aux attentes de mes professeurs et de mes parents. Je fais de mon mieux pour réussir et pour m'adapter à toute cette nouveauté et les changements. À huit (8) ans, on me pose des questions sur mes cheveux, mes origines et ma couleur de peau. J'assiste pour la première fois à mes premiers questionnements identitaires. Au secondaire, je cherche un groupe avec lequel je peux m'identifier. Je m'identifie davantage à la culture québécoise, mais j'ai envie d'en apprendre plus sur mes origines haïtiennes. Je cible un groupe qui clame haut et fort leurs origines haïtiennes. Même si la plupart d'entre eux sont nés et on grandit au Québec, aucun d'entre eux ne parle en bien de la culture québécoise. Je ne partage pas les mêmes propos du groupe. Mais je les comprends. Sommes-nous des Québécois? Au Cégep, je suis perdue. Je me sens comme une impostrice dans la société qui m'a vu grandir. Je me demande si j'ai le droit d'exercer telle profession ou non. Je me demande si je suis légitime pour occuper tel poste. Mes amis québécois de souche avec lesquels j'ai grandi n'ont pas eu cette réflexion. J'ai choisi la carrière d'éducatrice à l'enfance par ce que je me sens bien avec les enfants; avec eux, je me sens à ma place et en sécurité. Dans les services de garde éducatifs à l'enfance (SGÉE), je découvre un terrain extraordinaire ou les enfants peuvent se développer sainement et en toute confiance dans leur milieu. J'accueille des enfants nés au Québec, issus de l'immigration et avec du soutien particulier. Mais je ne peux m'empêcher de penser à la construction identitaire que ces petits Québécois et Québécoises issus de l'immigration auront à porter sur leurs épaules à un bas âge. Une construction identitaire qui est beaucoup trop lourde de sens et abstraite pour un enfant. À l'université , je choisis de suivre une formation en immigration et les relations interethniques pour obtenir des réponses sur ma propre construction identitaire qui est devenue un poids insupportable depuis la période de l'enfance . Dans le cours en droit de l'immigration, j'appends les différents statuts d'immigration, la loi canadienne de l'immigration et la protection des réfugiés (LIPR) et la loi sur la citoyenneté. Ce cours m'a appris que je ne suis pas une immigrante, mais une citoyenne canadienne par adoption. Et que les enfants nés en sol canadien sont des citoyens canadiens. Je rentre dans un cours en sociologie du racisme, et je comprends que le racisme est un des facteurs qui contribuent à alourdir la construction identitaire chez les enfants issus de l'immigration. Puis, je rentre dans un cours en méthodologie du travail social, ou je mobilise une petite équipe de travail afin d'aborder les questions identitaires chez les Québécoises et les Québécois de première génération. Nous sommes en 2016, et les rapports de recherches portent principalement sur les immigrants de première génération; sur les adolescents et les adultes nés à l’extérieur du Canada. Et non sur les enfants nés au Québec ou arrivés en bas âges. Le problème se trouvait là. Les intervenants et les travailleurs sociaux considèrent les enfants issus de l'immigration, pour la plupart, comme des immigrants et non comme des Québécois et des Québécoises de première génération. Je suis désormais déterminée à mettre sur la carte les Québécoises et les Québécois de première génération, et à partager le processus d'adaptation et la construction identitaire des enfants auprès des services de garde éducatifs à l'enfance (SGÉE). L'un des premiers lieux où les enfants intègrent la société québécoise et canadienne. En 2021, j’ai fondé Couleurs d’enfants : la clé de l’intégration, un OBNL qui permet aux enfants issus de l’immigration ou aux Québécoises et Québécois de première génération d’exprimer leurs défis d’adaptation et identitaire. En tant qu’éducatrice à l’enfance et fondatrice, mon rôle est de partager leurs voix auprès de mes collègues en éducation à l'enfance et des milieux éducatifs afin que les enfants se sentent entendus, moins seuls et mieux soutenus par leur milieu. On ne peut pas prévoir comment l’enfant va traverser le processus d’adaptation ; toutefois, les environnements éducatif et familial peuvent contribuer à l’aider à comprendre son cheminement et ses défis pour mieux l'accompagner et l’aider à surmonter les obstacles qui se présentent à lui. Cette histoire vous interpelle et vous désirez contribuer à la mission de Couleurs d'enfants : la clé de l'intégration en devenant bénévole, membre ou en faisant partie du CA, contactez-nous à [email protected] Selon l'Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE)« L'inclusion c'est l’ensemble des moyens utilisés pour que tous les enfants contribuent aux activités et à la vie de groupe et qu’ils développent leur plein potentiel. » Qu'entendons nous par l'ensemble des moyens utilisés?L’ensemble des moyens mis en œuvre sont nombreux, mais ils s’appuient d’abord sur la connaissance mutuelle et le partage des connaissances diversifiées sur les besoins particuliers et sur les différentes réalités vécues par les enfants, qu’ils soient immigrants ou non. En effet, c’est par la connaissance et le partage des savoirs sur les différents besoins des enfants issus des communautés diversifiées que l’intervenante et l’intervenant seront en mesure de soutenir, d’accompagner les enfants et de les aider à développer leur plein potentiel. Parmi les différents besoins des enfants issus des communautés diversifiées du Québec, on compte notamment:
Les conséquences d'un manque de connaissances sur les différentes réalités et les besoins des enfants issus des communautés diversifiées du Québec.D'après une étude menée, en 2013, auprès des enfants âgés entre 10 à 12 ans, issus de l'immigration, dans 42 écoles de la Capitale, sous l'égide de la sociologue et professeure titulaire à la Faculté des sciences infirmières de l'Université Laval, Louise Hamelin Brabant : Plus de la moitié des répondants ont mentionné avoir subi du mépris, des préjugés raciaux voire du racisme. Des témoignages ont également fait mention de stigmatisation, d'exclusion ou encore d'intimidation. Physique, verbale, ou encore indirecte, cette violence sociale vient généralement d’autres enfants, non-immigrants. Surtout présente en milieu scolaire, elle peut avoir des effets psychologiques, générant stress et problèmes de concentration. Selon l'Institut national de santé publique du Québec INSPQ:
En d’autres mots, les enfants qui subissent de l’intimidation, du racisme ou de la discrimination ont conscience qu’on les perçoit comme étant différents en raison d’un manque de connaissance concernant leurs réalités et leurs besoins. Les avantages du partage des différents savoirs et connaissances sur les réalités et les besoins des enfants auprès de leur groupe.réalités, les enfants seront amenés à développer des habiletés sociales tels que : le respect de la différence, l'empathie ainsi que l'entraide dès leur plus jeune âge. Des habiletés sociales ou des moyens permettant à tous les enfants d’apprendre à contribuer aux activités et à la vie de groupe, tout en développant leur plein potentiel. Pour ce faire, l’enfant doit évoluer dans un environnement qui comprend leurs différences et leurs obstacles, afin qu’il soit ensuite invité à partager ses propres expériences et réalités avec le groupe. En conclusionPour conclure, le développement des habiletés sociales s’apprend dès la petite enfance et permet aux enfants du groupe d’accepter les différences, de surmonter les obstacles et de se sentir en sécurité dans leur environnement. Ces habiletés sociales que les enfants pourront ensuite utiliser à l’école primaire et à l’âge adulte. Pour connaître les formations offertes au personnel en éducation à l'enfance dans les services de garde éducatifs à l'enfance (SGÉE) sur l'inclusion des enfants avec des besoins particuliers et des enfants issus de l'immigration, visitez notre site internet à : https://www.couleursdenfants.ca/formation.html Sources :
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